Les rues sont délabrées. Des maisons et parcelles inondées. Les eaux stagnent le long des avenues après la pluie qui s’est abattue sur Kinshasa, capitale congolaise, mardi 1er mars. Dans le quartier Mbaki, dans la commune de Bumbu, située dans le centre de Kinshasa, quelques dégâts matériels ont été enregistrés
Mardochée évacue de l’eau au moyen d’un petit seau qu’il tient entre ses deux mains. « Je ne suis pas parti à l’école mardi. Lorsqu’il pleut, notre parcelle est inondée. Et nous sommes obligés d’évacuer l’eau pour protéger nos biens », dit-il. La parcelle de Mardochée se trouve le long d’une rivière. Et à chaque fois qu’il pleut, ils ont les pieds dans l’eau.
« Rester près d’une rivière n’est pas du tout facile avec ces pluies qui s’abattent dans la ville. Nous n’avons pas d’autre choix, c’est ici notre parcelle. On n’a pas assez de moyens pour aller acheter ailleurs », se plaint Mardochée, habitant de quartier Mbaki.
Alors que les avenues sont remplies d’eaux, quelques jeunes garçons transportent les passants au dos pour quelques billets. « C’est le tronçon que j’empreinte pour me rendre au travail. D’habitude, s’il pleut, les jeunes garçons transportent les passants au dos moyennant un petit montant. Je ne pouvais aller au travail tout en étant trempé. Bien que ça dérange un peu le budget, mais c’est quand même important », confie Raphaël Nsimba, enseignant à la cinquantaine révolue.
« Je me suis réveillée en sursaut quand l’eau entrait dans la maison. Je devais protéger mes enfants ainsi que quelques biens de valeur que nous avons. Souvent lorsqu’il pleut, nous cherchons un endroit pour garder les enfants parce que notre maison s’inonde. Et je pense qu’il n’y a aucune solution », se lamente Cornellie la trentaine. Cornellie, mère de quatre enfants, est assise main sur la joue devant sa maison où un lac s’est formé.
« Je souhaiterai à ce que les personnes de bonnes de volonté nous aident à curer l’eau de la rivière. Pour que la rivière ne refoule plus cette quantité d’eau après inondation. Cela nous évitera certains dangers comme la perte en vie humaine », ajoute-t-elle.
Selon Douglas Nkulu, bourgmestre de la commune de Limete située dans l’est de Kinshasa, quatre personnes d’une même famille sont mortes électrocutées dans leur maison inondée par de grandes quantités d’eau au quartier Ndanu. Si après la pluie vient le beau temps, ce n’est pas le cas pour les habitants de certains quartiers de la capitale congolaise.
Mervedie Mikanu