Près de douze personnes ont perdu la vie suite à la pollution des eaux de la rivière Kasaï, située au sud de la RDC. C’est ce qu’a annoncé Ève Bazaïba, ministre congolaise de l’Environnement, au cours d’un briefing jeudi 02 septembre. D’après Ève Bazaïba, plus de 4.000 cas de diarrhées et maladies cutanées ont été recensés dans cette zone. Elle affirme que «la pollution catastrophique de la rivière Kasaï est provoquée par des rejets toxiques d’une entreprise minière angolaise».
La ministre congolaise de l’Environnement indique que cette entreprise minière angolaise a reconnu les faits. Selon elle, des réparations doivent être faites aux populations victimes sur «la base du principe pollueur-payeur». Elle confie que «40 tonnes de médicaments ont été apportées aux populations touchées».
«La pollution de la rivière Kasaï a touché 4 territoires sur les 5 que compte la province du Kasaï; 13 sur 18 zones de santé ainsi que 69 aires de santé frappées ; 968 000 habitants affectés ; 161 490 ménages concernés; 4 502 cas de diarrhée et maladies cutanées enregistrés et 12 cas de décès enregistrés», a-t-elle dit.
«Des mesures sont aussi prises pour renforcer la distribution d’eau par la régie nationale. Sur le plan environnemental, les écosystèmes sont touchés et, Tshikapa vivant de la pêche, les conséquences sont aussi socio-économiques, avec un manque à gagner pour les commerçants et pêcheurs», a ajouté Eve Bazaïba.
Fin juillet dernier, les riverains ont constaté la pollution des eaux de la rivière Kasaï, un d’important affluent du fleuve Congo. C’était après le changement de la coloration des eaux en rouge. Mais aussi des poissons morts ont été aperçu au niveau de Tshikapa, ville située au sud de la RDC.
Trésor Mutombo