Alors que l’année 2021 tend à sa fin, plusieurs personnes se préparent aux célébrations des festivités de la Noël et du Nouvel An à Beni, ville située dans l’est de la RDC. Des vendeurs de différents produits de première nécessité déplorent la carence des clients en cette période festive et regrettent que leurs marchandises perdurent. « Nos marchandises traînent et nous ne vendons pas. Depuis le matin, je n’ai vendu que 20.000 FC (10 Usd) de mes produits », confie à Sahutiafrica Kavugho Kalivanda, vendeuse des tomates et la quarantaine assise sous un soleil ardent.
Au marché de Beni Kilokwa, la clientèle n’est pas dans ses habitudes. Certains vendeurs parlent de l’insécurité comme raison de ce manque d’engouement de la part des clients. « Ce faible engouement fait suite à l’insécurité dans la région de Beni. La série des massacres orchestrée par des groupes armés laisse la population dans le désespoir de célébrer les festivités de la Noël et du Nouvel An », dit Paluku Musango, un vendeur des habits devant son étalage.
D’autres commerçants dénoncent la mauvaise foi des acheteurs concernant l’achat de leurs produits. « Les clients sont trop exigeants en ce qui concerne le prix en cette période de crise monétaire. Un kilo de viande de bœuf est vendu à 10.000 FC mais les clients discutent en allant jusqu’à des prix dérisoires. Cela ne nous permet pas de subvenir à nos besoins », déclare Metusela, la trentaine révolue et vendeur de viande.
Des clients dénoncent la hausse des produits de première nécessité de la part des commerçants qui rejettent la faute à l’insécurité dans la région et appellent les autorités congolaises de fournir les efforts pour rétablir la paix à Beni. « Auparavant, nous achetions sans discuter mais l’insécurité dans la région nous impose à avoir que des miettes. Et nous n’avons pas les moyens d’acheter des vêtements et de la nourriture à nos enfants dans cette période festive », réagit Furaha, mère de famille et la vingtaine révolue.
Augustin Sikwaya depuis Beni