Près de vingt-six personnes dont dix-huit enfants sont mortes dans un intervalle de deux mois dans le camp des déplacés de Kasenyi, en territoire d’Irumu dans la province de l’Ituri, Est de la RDC. C’est ce qu’a rapporté Robert Njalonga, coordonnateur de la protection civile de cette zone ce mercredi 14 septembre.
Selon cette structure, ces décès font suite de plusieurs cas de malnutrition, l’anémie et la dysenterie.
« Depuis quelques jours, il s’observe une augmentation du taux de décès dans ce site des déplacés qui compte à ce jour 1.747 ménages dont 9.735 personnes, qui vivent dans des conditions humanitaires déplorables avec le manque de nourriture, d’eau potable et de médicaments », affirme M. Njalonga.
Ces personnes vulnérables, confrontées aux hostilités de groupes armées, vivent sans assistance du gouvernement congolais et moins encore des organisations humanitaires. La situation s’est davantage empirée depuis fin juillet dernier lors de l’arrivée des déplacés en provenance des entités de la chefferie de Bahema Banywagi et Bahema Sud fuyant la milice Codeco.
La protection civile plaide pour une aide urgente pour sauver des vies. « Que toutes les parties prenantes, gouvernement et organisations non-gouvernementales s’activent pour apporter des solutions aux déplacés avant que le pire n’arrive », conclut M. Njolana.
En Ituri, l’insécurité persiste plus d’un an après l’instauration de l’état de siège, où des groupes armés continuent de semer la terreur.
Depuis Goma, Reagan Kimbale