Ce vendredi 15 juillet, la société civile locale de Beni dans la province du Nord-Kivu dénonce la négligence des forces armées congolaises en ce qui concerne les alertes annoncées avant l’attaque des rebelles survenue au quartier Rwangoma, en commune de Beu, dans la nuit de mardi à mercredi.
Selon cette structure citoyenne, l’attaque serait l’œuvre des présumés ADF avec un bilan de six personnes tuées, dont deux enfants et une femme ainsi qu’une autre qui a succombé de ses blessures.
« La société civile forces vives, dans sa mission de la sentinelle, avait lancé une sorte d’alarme à l’endroit des autorités compétentes pour sécuriser la ville. Mais hélas, l’inévitable est arrivé », confie à Sahutiafrica Maître Pépin Kavotha, président de la société civile de Beni. Il fait savoir que cette tuerie intervient quelques jours seulement après le cri d’alarme lancé à l’endroit des autorités compétentes.
La société civile demande aux autorités militaires et policières de s’activer pour la sécurisation de la ville de Beni et surtout la sécurisation des « civils déjà meurtris par les massacres ». Par ailleurs, elle appelle la population à redoubler la vigilance.
Pour sa part, l’armée reconnaît avoir été alertée en temps sauf que l’ennemi avait déjoué les positions des forces armées. « Comme nous étions déjà informés avant et en temps réel, nous avons dépêché nos troupes mais malheureusement, l’ennemi avait kidnappé un jeune homme de 25 ans pour les aider à échapper les positions militaires », dit Anthony Mualushayi, porte-parole de l’armée à Beni.
Suite à ces attaques, des jeunes de Paida, Rwangoma et aux environs ont tenté de manifester pour exprimer leur mécontentement face à ce nouveau cas de tuerie en ville de Beni, mais ils ont été dispersés par les forces de l’ordre.
« Ils disent ne pas comprendre comment l’ennemi peut parvenir à tuer des civils non loin d’une position militaire et policière, pire encore à moins de 500 mètres du quartier général des Forces Armées de la RDC (FARDC) », ont-ils dénoncé.
Malgré l’instauration de l’état de siège depuis plus d’une année, les tueries des civils ne cessent de se répéter dans la partie Est du pays.
Depuis Goma, Reagan Kimbale