A l’approche de la rentrée scolaire en RDC, la fondation « Pakadjuma Résilience » lance une campagne « Paka Tshik » pour collecter les cahiers, fournitures scolaires et de financer les frais scolaires des enfants démunis à Pakadjuma, vaste bidonville situé à Kinshasa, capitale de la RDC.
« Nous récoltons des fournitures scolaires, mais au-delà de ça, il y a maintenant ce système de parrainage. Cela veut dire qu’un individu peut parrainer un enfant de Pakadjuma par l’entremise de notre fondation. Chaque fin du mois, vous pouvez payer 20 Usd. Ce montant va permettre qu’on achète les fournitures scolaires, mais aussi payer d’autres frais, notamment les frais scolaires », détaille Me Eliane Kibubi, coordonnatrice de la fondation Pakadjuma Résilience, une association qui milite pour l’éducation des femmes et des enfants.
700 enfants inscrits pour la nouvelle année scolaire
Pour cette année, la fondation Pakadjuma Résilience entend prendre en charge au moins 750 enfants. Pourtant, il y a quatre ans, le taux de scolarisation dans cette cité, qui compte plus de 6.000 enfants, n’était qu’à 1%. « Depuis que la fondation Pakadjuma a placé ses bagages dans ce coin de la capitale, nous avons déjà atteint 7 à 8%, selon nos sondages. Il y a 600 enfants que nous prenons déjà en charge avec les fournitures scolaires et les frais scolaires », explique Mme Kibubi.
Elle affirme que la fondation Pakadjuma Résilience est en partenariat avec deux écoles : EP Mereji et Notre père, les deux écoles se trouvent à Pakadjuma. D’après elle, ce partenariat permet à la fondation de bénéficier de quelques réductions.
«Le but est de scolariser au moins 15% d’enfants cette année»
« Dans cette cité de Pakadjuma, il n’y a pas des écoles publiques. Les écoles sont privées », précise Me Eliane Kibubi. « Nous avons quels enfants, qui étudient dans cette école. Nous faisons le suivi entre l’école et les parents pour voir l’issue de ces enfants », ajoute l’avocate.
Cette fondation a créé l’année passée une bourse dénommée « Tanga mwana ya Pakadjuma ». Elle a, à ses débuts, dû sensibiliser des élèves, militaires et des écoles environnant ce quartier périphérique de Kinshasa. En fait, ces écoles refusaient d’inscrire « les filles provenant de Pakadjuma, surtout celles âgées entre 13 et 14 ans de peur qu’elles n’influencent d’autres filles », raconte Mme Kibubi.
« Il y a quatre années passées, le taux de scolarisation des enfants à Pakadjuma était à 1%, alors que le quartier compte plus de 6000 enfants. Depuis que la fondation Pakadjuma a placé ses bagages dans ce coin de la capitale, nous avons déjà atteint 7 à 8%, selon nos sondages. Le but est de scolariser au moins 15%, soit près de 750 enfants cette année », a confié Me Eliane Kibuki, coordonnatrice de la fondation Pakadjuma Résilience.
«L’éducation est un facteur qui permet le développement d’une société»
En RDC, le taux de chômage élevé et l’exode rural vers des villes comme Kinshasa ont conduit à la création de bidonvilles comme celui de Pakadjuma. Depuis, cette cité est perçue comme un antre de viols, vols, mais surtout comme de la prostitution.
« Comme Nelson Mandela a dit, l’éducation est l’armée la plus puissante. Pour moi, c’est un facteur qui permet le développement d’une société. Pakadjuma pourquoi ? Je me dis toujours que ces enfants sont, aujourd’hui, en rupture familiale. Ce sont enfants de la rue qu’on appelle shègues. Demain, ils pourront devenir des kulunas que nous sommes en train de condamner aujourd’hui. Si nous ne sommes pas en mesure d’accompagner ces enfants, qui en déperdition scolaire, nous préparons le chaos », conclut Me Eliane Kibubi.
Trésor Mutombo