Après les festivités de fin d’année, la rentrée des classes a été timide dans certaines écoles à Kinshasa, capitale congolaise, lundi 6 janvier.
Alors que les activités scolaires sont reprises sur toute l’étendue du territoire national, à Kinshasa, certains élèves ont prolongé leurs vacances. C’est le cas dans des écoles de la commune de Selembao. Situé sur l’avenue Kisantu au quartier Inga, le Groupe Scolaire le Palmier a été l’une des écoles visitées par notre rédaction.
Questionné sur l’absence remarquable des élèves lors de la rentrée, le préfet des études de cet établissement privé évoque que cela est dû à la fatigue des festivités, mais également à la négligence de certains parents.
« Je ne comprends pas certains parents qui gardent encore leurs enfants à la maison. Car, les festivités de fin d’année (Noël et nouvel An) sont déjà passées. Actuellement, c’est le retour des enseignements. Mais en observant, je constate que leurs absences sont également liées à la fatigue, peut-être. Parce qu’ils ont beaucoup dansé et mangé », a déclaré Mbuku Tona Flavien, préfet du Groupe Scolaire le Palmier.
Les festivités de fin d’année sont célébrées par les enfants, les jeunes et, voire même, certains parents. En fait, lors de ces deux jours (le 25 décembre, qui marque la naissance de Jésus-Christ, et le 1ᵉʳ janvier, début de nouvel an), les enfants sortent dans les rues.
Avec des habits neufs, des cheveux tressés pour les filles et coiffés pour les garçons, les enfants défilent et partent en promenade pour célébrer ces journées. Des rues bondées, des places touristiques envahies, des super-marchés refoulant le monde.
« Je pense que cela ne va pas durer. Je pense que demain ou après-demain, ils vont revenir. Ceux de l’école primaire vont débuter le deuxième trimestre, alors que les élèves de l’éducation de base et humanités doivent clôturer le premier semestre. Ils vont débuter avec les examens vers la fin de ce mois. J’invite les parents à envoyer les enfants à l’école », a poursuivi Mbuku Tona.
Pour sa part, Paroussia Diakanua, secrétaire du collège Déo Lutelamo, estime que « les parents sont des négligents ». D’après elle, les parents ont privilégié les festivités de fin d’année plutôt que de payer les frais de scolarité.
« Je les attends ici avec impatience. On a été déçus par rapport à leurs comportements. Regarde même, les enseignants sont là sur place. Mais c’est dommage que les élèves soient absents. Les parents doivent savoir que les fêtes sont déjà passées. Il est maintenant temps de retourner à l’école. L’école a déjà rouvert ses portes », a-t-elle déploré.
En RDC, les écoles privées et publiques ont fermé leurs portes pour les festivités de fin d’année le 19 décembre dernier. Conformément au programme national établi par le ministère de l’Éducation nationale, les élèves ont passé deux semaines de vacances.
Josaphat Mayi