La RDC n’a pas respecté un accord d’une valeur de 500 millions Usd signé avec la Grande-Bretagne l’année dernière. C’était pour financer la protection de ses forêts, dont l’importance écologique est vitale. C’est ce qu’a alerté Greenpeace mardi 15 février. Ce groupe environnemental craint que la levée du moratoire sur l’octroi de nouveaux permis d’abattage d’arbres n’entre en vigueur en 2023. Et que le gouvernement congolais n’adopte une nouvelle politique de protection des forêts.
« Le ministère congolais de l’environnement n’avait pas publié avant la fin de l’année 2021 un audit des concessions forestières réalisé par l’organisme de surveillance des dépenses du pays, première étape de l’accord », a déclaré Greenpeace. Elle indique que le rapport n’a toujours pas été publié malgré un rappel début janvier.
De son côté, le ministère congolais de l’environnement affirme que l’accord de Glasgow n’imposait pas de conditions préalables au déblocage de fonds pour la protection des forêts. « S’il y a des plaintes à formuler, Greenpeace devrait les adresser au parti britannique », a déclaré Michel Koyakpa, porte-parole du ministère congolais de l’environnement.
Il précise que le financement de la protection des forêts ne représentait que 20% des fonds. Et le reste étant alloué à des activités sans lien direct avec la protection des forêts.
En octobre 2021, le président congolais Félix Tshisekedi a dénoncé plusieurs plaintes d’irrégularités entourant l’octroi de concessions forestières ont été déposées. Et il a ordonné la suspension de tous les contrats « douteux ».
En RDC, les forêts vastes et riches en biodiversité jouent un rôle essentiel dans la lutte contre le changement climatique, car elles absorbent une grande partie du dioxyde de carbone.
Ali Maliki