Malgré les assurances des autorités congolaises, la situation du conflit intercommunautaire entre les ethnies Teke et Yaka ne cesse de persister à Kwamouth dans la province de Maï-Ndombe, Ouest du pays. C’est ce qu’a dénoncé la société civile locale mardi 24 janvier.
Début janvier, l’armée congolaise a mis fin aux opérations dans les territoires de Kwamouth et Bagata, respectivement situés dans les provinces du Maï-Ndombe et du Kwilu. En poussant comme raison de cet arrêt, le retour au calme dans le territoire de Kwamouth en province du Maï-Ndombe.
« Nous avons pensé qu’avec l’arrivée de Mini Kongo, le calme pouvait se rétablir. Mais malheureusement, il avait un programme avec son équipe pour préparer l’installation de leurs chefs coutumiers dans les villages récupérés », a confié à Sahutiafrica Martin Futa, membre de la société civile à Kwamouth.
Il s’inquiète que le gouvernement congolais n’arrive pas à maîtriser ce conflit intercommunautaire.
« Le gouvernement a imposé le cessez-le-feu aux forces armées congolaises, alors que les assaillants continuent à tuer. Dernièrement, ils ont tué un passeur d’eau en provenance de Kinshasa et les autorités n’agissent pas. Nous sommes menacés et abandonnés à notre triste sort face à cette situation. La population respecte les instructions, mais les assaillants ne les respectent pas », a-t-il ajouté.
Depuis juin 2022, le territoire de Kwamouth est le théâtre des sanglants affrontements entre les communautés Teke, qui se considèrent comme originaires et propriétaires des villages près du fleuve Congo, et Yaka, venue s’installer après eux.
Ce conflit s’est étendu à la province de Kwilu, voisine de Maï-Ndombe. La ville de Bandundu compte plus de 9.000 personnes déplacées fuyant les violences, issues des territoires de Kwamouth et de Bagata, d’après les données de la province de Kwilu.
Raymond Nsimba