Dans la nuit de dimanche à lundi 21 septembre, 12 personnes ont été tuées à Mbau, village situé à 19 Km de Béni, dans la province du Nord-Kivu. Une énième attaque attribuée aux combattants ADF. La société civile locale dénonce cette situation. Florian Amaru, auteur et activiste dénonce “l’absence de l’autorité de l’Etat. Non seulement qu’il y a impunité, en plus, il y a l’absence de l’Etat.
Depuis octobre 2014, les massacres se font et personne n’a été condamnée pour cela. Certaines attaques se font à quelques mètres des positions tenues par l’armée ou les casques bleus”, s’emporte cet auteur, originaire de la province.
Les victimes, les populations civiles vivent dans la peur quotidienne d’une autre attaque et ne savent quoi faire. Certains prennent carrément la fuite et abandonnent tout derrière eux pour trouver refuge ailleurs.
«Presqu’à chaque fois qu’il y a des massacres, il n’y a rien pour les victimes. Il y a quelques messages politiques pour montrer qu’on fait quelque chose alors qu’en réalité, au fond, il n’y a rien. La population de Béni ne mérite pas d’être traitée de cette façon. Il y a même des images atroces sur ces massacres qui circulent, et cela passe comme une lettre à la poste. Il y a lieu de nous poser des questions sur notre humanité. C’est juste inadmissible», déplore Florian Amaru.
La situation sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo est précaire depuis 1996. Cela fait près de 24 ans qu’elle n’a pas changé, massacres et tueries continuent et rien ne s’arrête.
Jacques Matand’