Pour dénoncer la recrudescence de l’insécurité, des conducteurs de taxi-moto ont déclenché un mouvement de grève depuis lundi 5 juin. Ils dénoncent plusieurs cas de cambriolage.
Après lundi, Beni a passé la journée de mardi sans taxi-moto. Aucun taxi-moto n’a été visible sur les différentes artères de la ville. « Nous avons perdu l’un de notre collègue dans une incursion des bandits à Kalinda. Notre collègue a été tué par des hommes armés vers 4h du mâtin », confie Germain, un taximan à Beni.
Pour Blaise Kinengo, un autre motard, il ne travaille pas dans la sérénité à cause de l’insécurité. « Nous ne voyons pas l’importance de l’état de siège et que les services de sécurité mener les enquêtes pour arrêter les auteurs de cet assassinat », dit-il.
Face aux revendications de taximan, le commissaire supérieur principal Kahuma Lemba Jean-Fabien accuse « les autorités civiles récemment nommées d’instrumentaliser certains jeunes pour obtenir la fin de l’état de siège ».
A Beni, les cas de cambriolages des hommes armés sont devenus récurrents dans plusieurs quartiers. L’insécurité persiste dans cette région malgré l’instauration de l’état de siège il y a près de deux ans.
Depuis Beni, Augustin Sikwaya

