A Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, province située dans l’Est de la RDC, il s’observe une carence de taxis dans la circulation suite à l’augmentation du prix de transport dans cette ville touristique.
Une course de bus est passée à 1000 FC (0,5 Usd), alors qu’elle se négociait entre 500 FC (0,25 Usd). Mais également les véhicules des privés sont des quasi-absents sur la chaussée.
Selon les chauffeurs rencontrés, cette hausse du prix de la course est consécutive au bouclage qui débute ce lundi 10 octobre par les services de la Direction Générale de Recette du Nord-Kivu (DGR-NK).
« Les autorités prennent des décisions sans consulter le peuple. L’Est est en guerre, le prix du carburant n’est pas non stable et la vie des populations est misérable. Malgré cela, les autorités exigent le payement forcé des taxes, alors que rien ne va dans le pays. Nous n’avons pas de choix que de doubler le prix », confie à Sahutiafrica Mumbere, un chauffeur de taxi à Goma.
Suite à cette augmentation de prix de transport, plusieurs personnes restent amassées dans les carrefours et d’autres se résignent à se déplacer à pied pour minimiser les dépenses.
« C’est une surprise matinale. J’ai prévu 1.000fc pour le transport aller-retour, mais brusquement, j’apprends que c’est seulement 1000fc pour un trajet », relate John Sebiro, habitant de Goma retrouvé à un arrêt de bus.
Pour l’élu local Hubert Mukasa Furuguta, la décision de l’autorité urbaine est précipitée, car il n’a pas donné de temps suffisant pour s’acquitter de cette taxe. « Le gouverneur n’a pas raison de percevoir la taxe à une population meurtrie. C’est inacceptable », dit-il.
La semaine dernière, le lieutenant-général Ndima Constant, gouverneur militaire du Nord-Kivu a appelé les propriétaires des engins roulants à s’acquitter de leurs obligations.
Reagan Kimbale