Le soutien des donateurs comme les USA et l’Allemagne ont permis de reporter, mais pas entièrement d’éviter la famine en Somalie. C’est ce qu’a fait savoir David Beasley, directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM) lors de la réunion du Forum économique mondial à Davos, en Suisse, mardi 17 janvier.
Il souligne que les pays de la Corne de l’Afrique ont été confrontés à un impact climatique sans précèdent après des années de sécheresse. « Nous avons eu de la chance jusqu’à présent, compte tenu des chocs climatiques en Somalie. Mais nous n’en sommes pas encore sortis », a-t-il déclaré.
Toutefois, il avertit que techniquement, on peut encore nous retrouver avec une famine en Somalie, car des conditions de famine existent déjà. « Une fois que vous avez officiellement déclaré qu’il s’agit d’une famine, eh bien, il est trop tard », a-t-il ajouté.
Le chef du PAM attire l’attention du monde face à un risque d’une pénurie de nourriture d’ici la fin de cette année. « Je me fiche que vous aimiez ou détestiez la Russie, vous devez avoir la nourriture et l’engrais. Le prix de la nourriture sera élevé que vous aurez une déstabilisation des nations qui va entraîner une migration massive », a-t-il alerté.
Le mois dernier, les USA ont annoncé un financement supplémentaire de 411 millions Usd pour la crise en Somalie après qu’un rapport de l’ONU et d’autres experts a déclaré que plus de 8 millions de Somaliens souffraient d’une grave insécurité alimentaire en raison de la sécheresse et des prix élevés des denrées alimentaires. Des milliers sont morts.
Ali Maliki