Au moins trente-deux morts. C’est le bilan d’attaques menées par des factions rivales du groupe ethnique Dinka dans une zone revendiquée à la fois par le Soudan et le Soudan du Sud le week-end, rapporte un responsable local lundi 20 novembre.
« Dimanche matin, des jeunes armés Twic Dinka, soutenus par une milice locale, ont attaqué plusieurs villages Ngok Dinka au nord-est de la ville d’Agok » a déclaré Bulis Koch, ministre de l’Information de la zone administrative d’Abyei, cité par Reuters.
Il confie que des hommes en uniforme de l’armée sud-soudanaise, soutenus par des combattants Twic Dinka, ont attaqué les colonies Ngok Dinka.
En fait, les violences meurtrières sont récurrentes dans la région pétrolière d’Abyei, où les Twic Dinka de l’État voisin de Warrap, au Soudan du Sud sont en conflit avec les Ngok Dinka d’Abyei sur l’emplacement d’une frontière administrative.
Dans un communiqué publier, la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA) a condamné ces attaques. Elle assure avoir renforcé la sécurité dans la région, en intensifiant des patrouilles et en engageant les dirigeants politiques et les chefs traditionnels d’Abyei pour apaiser les tensions.
Mais, le commandant de cette force demande « à toutes les communautés de s’abstenir de toute violence et de s’engager à assurer une paix durable à Abyei », indique le dit communiqué.
Depuis indépendance du Soudan du Sud en 2011, Juba et Khartoum est revendique cette région pétrolière. Cette zone avait un statut administratif spécial, régi par une administration composée de fonctionnaires nommés par Juba et Khartoum.
Mais, depuis, le Soudan du Sud a sombré dans la guerre civile peu après son indépendance. Ce conflit a opposé le président Salva Kiir et ses alliés au vice-président Riek Machar. Mais, l’accord de paix signé il y a trois ans tient largement. Le gouvernement de transition a mis du temps à unifier les différentes factions de l’armée.
Josaphat Mayi