Près de dix-neuf personnes ont été tuées. Vingt-deux autres blessées. C’est le nouveau bilan des affrontements entre éleveurs et cultivateurs dans la localité de Marabe, petit village situé à 500 km au sud-est de N’Djamena, capitale tchadienne, a annoncé le parquet local dans un communiqué publié ce mardi 20 septembre.
Un précédent bilan faisait état d’au moins dix morts. Cité par l’AFP, Lamane Nguessngar, procureur général de la Cour d’appel de Sahr, rapporte que dix-huit personnes ont été arrêtées lors des affrontements.
Tout est parti d’une altercation entre deux membres de ces groupes. Puis, la situation a dégénéré en deux jours des combats sanglants : les 13 et 14 septembre. Ces affrontements ont même débordé jusque dans deux localités voisines.
Pour l’instant, les autorités locales assurent que « le calme est revenu grâce à l’intervention des forces de l’ordre ».
Ces violences entre communautés sont récurrentes dans le centre et sud du Tchad, où nombre d’habitants sont armés. Des éleveurs nomades arabes et des cultivateurs autochtones sédentaires s’y affrontent fréquemment. Les cultivateurs accusent les premiers de saccager leurs champs lorsqu’ils font paître leurs animaux.
Le 22 août dernier, au moins neuf personnes ont été tuées dans des violences communautaires. Déjà dix plutôt, des affrontements déclenchés après le vol d’une houe d’un cultivateur par un enfant ont fait treize morts.
Raymond Nsimba