Dimanche 24 avril, la Haute cour d’Egypte a décidé de libérer 41 militants en détention provisoire après avoir terminé certaines procédures judiciaires dans leurs prisons. Mohamed Abdel-Aziz, un député égyptien de la commission des droits de l‘homme, a annoncé la libération d’un certain nombre de militants politiques.
Il promet plus de libérations, en faisant allusion à des grâces présidentielles, traditionnellement accordées à des centaines de prisonniers pour la fin du mois de jeûne musulman du ramadan.
Parmi les personnes libérées figurent Walid Shawky, l’un des fondateurs du Mouvement du 6-avril, fer de lance de la « révolution de 2011 ». Ce mouvement contribué à renverser l’ex-président Hosni Moubarak. M. Shawky était en grève de la faim depuis février pour dénoncer ses trois années de détention préventive. Et pourtant, la justice ne prévoit que deux ans de détention préventive.
Le journaliste Mohammed Salah a subi le même sort et était accusé de « fausses informations et de terrorisme ». Tout comme Haitham al-Banna, membre du parti libéral Al-Dostour détenu en février pour un post commémorant la révolution. Et le chercheur Abdou Fayed, arrêté en mai 2020 pour avoir critiqué la gestion gouvernementale de Covid-19.
De son côté, le Conseil égyptien des droits de l’homme (NCHR) a salué les récentes mesures prises par le président Abdel-Fattah al-Sissi. « Il existe clairement une véritable volonté politique de promouvoir et de renforcer les droits de l’homme d’une manière conforme à normes et conventions internationales relatives aux droits de l’homme à la lumière de la nouvelle république égyptienne, qui vise à assurer une vie décente à tous les Egyptiens », a dit Moushira Khattab, président du NCHR à un média local.
En 2016, le président égyptien a formé un comité chargé d’examiner les cas de jeunes emprisonnés pour des « crimes à caractère politique ». Et les cas ayant une importance humanitaire.
Mervedie Mikanu