Mercredi 4 avril, les mineurs en grève du premier producteur mondial de platine et deuxième producteur d’or en Afrique du Sud, Sibanye-Stillwater, ont prolongé leur mouvement jusqu’à ce qu’ils obtiennent une hausse salariale. Ils réclament depuis deux mois une augmentation mensuelle de 1.000 rands (près de 63 Usd).
Des nouvelles discussions sont prévues ce jeudi entre les syndicats et la direction du groupe minier.
« Ce sont les travailleurs qui décident, ils nous disent s’ils veulent continuer », a déclaré Jeff Mphahlele, secrétaire général du syndicat des mineurs et du bâtiment (AMCU), à l’AFP.
« Les grévistes n’ont pas été payés depuis cette date, perdant collectivement environ 60 millions Usd (plus d’un milliard de rands) en salaires. Cette société arrogante a versé l’an dernier à son PDG, Neal Froneman, plus de 18 millions Usd », a-t-il indiqué.
Pour James Wellsted, porte-parole de Sibanye-Stillwater, les syndicats ont fait preuve de rigidité lors des négociations salariales. « Une offre juste leur a été faite. Toute augmentation supérieure affecterait la durabilité des opérations et entraînerait des pertes d’emplois », a-t-il dit.
En Afrique du Sud, le secteur minier contribue à hauteur de 8% de la richesses nationale et emploie plus de 400.000 personnes.
Il y a près de dix ans, la police avait tiré sur des grévistes à Marikana, faisant 34 morts dans la pire fusillade policière depuis la fin de l’apartheid. Les mineurs se battaient à l’époque pour obtenir un salaire équivalent à environ 700 Usd (12.500 rands).
Ali Maliki