Au moins cent-vingt morts et 90000 déplacés. Tél est le bilan actuel des graves inondations provoquées par le phénomène climatique El Nino au Kenya, selon le gouvernement kényan.
Les autorités indiquent que des milliers de maisons ont été emportées par les eaux et abandonnées. Des terres agricoles submergées et des dizaines de milliers de têtes de bétail se sont noyées.
« Nous appelons ceux en aval à s’installer sur des terrains plus élevés, même si le gouvernement augmente la production d’électricité pour atténuer le défi », a déclaré Raymond Omollo, ministre de l’Intérieur.
En Afrique, le changement climatique provoque des phénomènes météorologiques extrêmes plus intenses et plus fréquents, selon les scientifiques. Les dirigeants africains ont proposé de nouvelles taxes mondiales et des changements aux institutions financières internationales pour aider à financer l’action contre le changement climatique.
Selon le ministre de l’Intérieur, quatre comtés de l’est du Kenya, notamment, Tana River, Garissa, Wajir et Mandera, sont les plus gravement touchés.
« Tous les principaux barrages sont surveillés, mais il reste à Kiambere un compteur à déborder », informe Omollo dans un communiqué. Il fait référence à la centrale hydroélectrique de Kiambere, sur la rivière Tana.
Au Kenya, le dernier bilan estimé des morts a doublé. Pourtant, les fortes pluies saisonnières qui ont suivi la pire sécheresse depuis quatre décennies ont submergé des villes et des villages d’Afrique de l’Est, en privant de logement des centaines de milliers de personnes.
Mais, le Département météorologique du Kenya prévoit que les fortes pluies se poursuivront jusqu’en janvier 2024. D’après un responsable de la gestion des catastrophes, en Somalie voisine, les inondations ont tué au moins 96 personnes et déplacé 700 000 personnes.
Josaphat Mayi