Près de cinq soldats nigériens ont péri dans l’explosion d’une mine artisanale dans le département de Torodi, dans le sud-ouest du Niger. L’attaque a eu lieu vendredi 4 mars. Cette annonce a été faite par le ministère nigérian de la Défense dans un communiqué lu à la télévision nationale dimanche 6 mars.
Selon le communiqué, « le drame s’est produit vendredi lorsqu’un véhicule d’une patrouille de l’armée nigérienne a roulé sur un engin explosif improvisé (EEI) ». Cette source détaille que « les soldats visés font partie de la force anti-djihadiste nigérienne, Niya, volonté en langue locale forte de 2.160 hommes montée en février dernier dans le sud-ouest, près de la frontière burkinabè.
Les attaques aux EEI visant l’armée sont devenues très fréquents dans les départements de Torodi et de Gothèye dans la zone dite des trois frontières entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, en proie à des attaques djihadistes affiliés à l’État islamique au Grand Sahara (EIGS).
Le 16 février, cinq soldats nigériens avaient été tués et deux autres blessés dans l’explosion d’un EEI dans Gothèye, selon le ministère de la Défense. Début janvier, trois gendarmes nigériens ont péri dans les mêmes circonstances dans cette zone.
Depuis 2017, l’ouest du Niger fait face à la menace djihadiste. Pourtant, plusieurs forces nigériennes sont déployées dans cette zone où l’état d’urgence reste en vigueur. Mais la situation sécuritaire reste encore précaire.
Mervedie Mikanu