Au moins huit supplétifs de l’armée et sept gendarmes ont été tués mercredi lors d’une attaque de djihadistes présumés dans la région du Centre-nord du Burkina Faso, ont annoncé des sources sécuritaires vendredi 10 février.
Une patrouille de gendarmes et de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs civils de l’armée), « a été prise en embuscade dans la zone de Koumestenga » dans le Centre-nord, tuant sept gendarmes et huit VDP, selon une source sécuritaire. L’attaque et le bilan ont été confirmés par une deuxième source sécuritaire.
L’attaque a été menée par « une centaine d’hommes lourdement armés », selon cette dernière source.
« Nous avons enregistré la mort des gendarmes dès mercredi et c’est plus tard dans les ratissages menés par les forces de sécurité que les corps des volontaires ont été découverts », a-t-elle précisé.
« Il y a eu également des blessés qui ont été évacués vers Kaya (chef-lieu de la région du Centre-nord) et d’importants dégâts matériels », a poursuivi cette source.
Les raids meurtriers attribués à des djihadistes ne cessent de se multiplier au Burkina.
Également mercredi, huit personnes, dont deux employés burkinabè de Médecins sans frontières (MSF), ont été tuées dans les régions du Nord-ouest et du Centre-est, dans deux attaques distinctes.
Lundi, six civils avaient péri dans un raid mené dans la région du Centre-ouest et la semaine dernière, quelque cinquante personnes avaient été tuées dans différente attaques, dont 31 (22 civils et neuf membres des forces armées) dans une commune du nord du pays.
Le Burkina Faso, théâtre de deux coups d’Etat militaires en 2022, est pris depuis 2015 dans une spirale de violences djihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant et qui s’est étendue au-delà de leurs frontières.
Les violences ont fait des milliers de morts (civils et militaires) et quelque deux millions de déplacés.
La Rédaction