Ce mercredi 5 octobre, Yoweri Museveni, président ougandais, a présenté dans un communiqué ses excuses pour les diatribes de son fils sur Twitter, qui avait notamment menacé d’envahir le Kenya.
Les propos peu amènes en début de semaine du général Muhoozi Kainerugaba, fils aîné, âgé de 48 ans du chef de l’Etat, ont offensé le voisin kényan.
Il avait également réprimandé, toujours sur le réseau social, l’ancien chef de l’Etat Uhuru Kenyatta pour ne pas s’être représenté à la dernière présidentielle d’août, malgré la Constitution qui interdit de faire plus de deux mandats.
Dans le communiqué, le président ougandais a critiqué son fils pour « s’être ingéré dans les affaires » du Kenya, et s’être publiquement exprimé sur des questions politiques, ce qui est normalement interdit à tout responsable militaire.
« Je demande à nos frères et sœurs kényans de nous pardonner », a également écrit Yoweri Museveni, qui préside d’une main de fer l’Ouganda depuis 1986. Le chef de l’Etat, âgé de 78 ans, a laissé ouvert la porte à une nouvelle candidature à la présidentielle de 2026.
Le président ougandais a transmis ses excuses à son homologue kényan William Ruto, qui a prêté serment le mois dernier.
Le tollé suscité sur les réseaux sociaux avait poussé le ministère ougandais des Affaires étrangères à publier une déclaration disant son « engagement envers le bon voisinage (et) la coexistence pacifique » avec le Kenya.
Mardi 03 octobre, le ministère ougandais de la Défense avait annoncé que Muhoozi Kainerugaba était remplacé par un autre militaire à la tête des forces terrestres du pays, mais en étant élevé au rang de général.
Le chef de l’Etat ougandais a toutefois pris soin de « louer les contributions positives que le général a faites et peut encore faire ».
Les précédents propos sur Twitter de Muhoozi Kainerugaba en faveur des rebelles de la région du Tigré en Ethiopie, en conflit depuis deux ans avec les autorités fédérales, avaient également courroucé les autorités d’Addis Abeba.
AFP/Sahutiafrica