Lundi 26 février, le Nigeria a approuvé la reprise immédiate des transferts monétaires en faveur de douze millions de ménages vulnérables, selon Wale Edun, ministre nigérian des Finances.
Pour lui, cette décision a été prise dans un contexte de crise du coût de la vie et d’appels des syndicats à amortir les difficultés causées par la crise. Il affirme que cette reprise des transferts monétaires directs est cruciale pour lutter contre la hausse des prix.
Il s’agit en particulier celle des produits alimentaires. Ce sera également pour permettre au gouvernement de fournir du pouvoir d’achat à près de 60 millions de personnes les moins aisées.
Au Nigeria, le président Bola Tinubu a supprimé en mai dernier une subvention populaire, mais coûteuse sur le carburant. Il a dévalué la monnaie à deux reprises en moins d’un an, entraînant une flambée des prix. Une décision qui a mis le pays dans la crise du coût de la vie, alimentée par le taux d’inflation le plus élevé depuis près de trois décennies.
Les dernières mesures, visant à atténuer l’impact des réformes en cours, font suite à un ultimatum de deux semaines, lancé par les principaux syndicats du Nigeria au gouvernement, pour répondre à des revendications allant de l’augmentation des salaires à un meilleur accès aux services publics.
Les syndicats ont accusé le gouvernement de ne pas avoir tenu ses promesses visant à atténuer l’impact des réformes. Ils prévoient une manifestation de deux jours à partir de ce mardi pour élever la voix face aux difficultés.
Mais, le ministre des Finances a répondu aux préoccupations concernant les irrégularités passées. M. Edun souligne l’introduction de mesures strictes pour identifier les bénéficiaires.
Il renseigne que les paiements seront effectués directement sur des comptes bancaires ou des portefeuilles d’argent mobile liés à un numéro d’identité national ou à un numéro de vérification bancaire. C’est pour garantir la transparence et la traçabilité.
« Chaque personne reçoit 25 000 nairas pour un total de trois mois. Il sera clair à qui cela est allé et quand cela leur est arrivé », a-t-il déclaré devant la presse.
Le gouvernement nigérian a aussi promis un soutien supplémentaire, notamment un programme de sécurité sociale pour les jeunes et les diplômés au chômage, ainsi qu’un programme de crédit à la consommation pour renforcer l’accessibilité financière et la reprise économique.
Josaphat Mayi