Au Soudan, près de vingt-cinq personnes ont péri dans des combats entre l’armée et les Forces paramilitaires de soutien rapide (FSR) à el-Facher, situé dans le Darfour-Nord, selon des sources locales.
Une source médicale, qui a requis l’anonymat, fait état des dizaines de blessés, qui ont été conduits à l’hôpital Sud d’el-Facher. Le site d’information Sudan Tribune rapporte que quarante-cinq civils ont été blessés dans ces affrontements, qui ont éclaté dans cette ville du Darfour, qui était jusque-là épargnée.
D’après Emergency Lawyers, la ville et les villages environnants ont subi plusieurs de bombardements arbitraires ainsi que des frappes aériennes. Cette organisation documente les atrocités commises contre les civils dans ce conflit sanglant et meurtrier qui a éclaté il y a un an.
Des témoins, cités par Sudan Tribune, confient que les combats ont commencé à la porte Mellit, Nord d’el-Fasher, avant de se propager au camp d’Abu Shouk pour personnes déplacées. Ils évoquent aussi des dégâts matériels dans ce camp.
L’infrastructure sanitaire a presque été anéantie dans le Darfour. « Nous souffrons d’une grave pénurie de sang et de personnel médical », a confié une source médicale.
La ville d’el-Facher fait office de hub humanitaire pour le Darfour, région instable de 48 millions d’habitants. Pour les Nations unies et les Etats-Unis, une extension des troubles à el-Facher, seule capitale des cinq Etats du Darfour à ne pas être aux mains des FSR, serait catastrophique pour les centaines de milliers de réfugiés s’y trouvent dans des conditions déjà très précaires.
Dans un Soudan plongé dans le chaos, les armes continuent de résonner. Depuis, les deux camps belligérants sont accusés de crimes de guerre, notamment d’avoir pris pour cible des civils et des travailleurs humanitaires, bombardé des zones résidentielles et pratiqué la torture.
Selon les Nations unies, ce conflit a déjà fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de plus de 8,5 millions de personnes. Jusque-là, les pourparlers n’ont pas abouti à une cessation des hostilités.
Trésor Mutombo