Face à la montée de la menace djihadiste, dont fait face depuis 2015, le capitaine Ibrahim Traoré, 34 ans, président de la transition, a, dans un discours à l’occasion de la fête de l’indépendance du Burkina Faso dimanche, s’engage dans « le combat pour l’indépendance totale ».
« Ce combat passe nécessairement par les armes, mais aussi par nos valeurs, nos comportements et le redressement de notre économie », a déclaré le capitaine Ibrahim Traoré. Il demande plus de sacrifices à ses compatriotes afin que cette « lutte soit menée par les Burkinabè pour libérer les terres du Burkina Faso ».
Il appelle aussi la population à « rester confiants, soudés, mobilisés derrière les forces de défense et de sécurité, ainsi que nos vaillants VDP, les Volontaires pour la défense de la patrie, des supplétifs civils de l’armée ». « L’heure n’est pas à la fête, notre indépendance n’est pas acquise, parce que nos terres sont occupées, notre économie est balbutiante et nos mains sont liées », a affirmé le chef de la junte.
« Notre lutte ne s’arrêtera que lorsque tous les enfants du Burkina Faso mangeront à leur faim et dormiront tranquillement dans leur pays », a promis le capitaine Ibrahim Traoré.
Le Burkina Faso, théâtre de deux putschs en l’espace de huit mois sur fond de l’impasse sécuritaire, reste en proie à des attaques de groupes djihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique (EI).
Homme fort de Ouagadougou à la chute du colonel Paul-Henri Damiba, le capitaine Ibrahim Traoré a fait de la lutte contre la montée de la menace djihadiste une de ses priorités. Mais l’insécurité demeure. Le mercredi 7 décembre, près de douze personnes ont été tuées lors d’une nouvelle attaque de djihadistes présumés dans le nord du Burkina Faso, selon des sources locales.
Trésor Mutombo