Près de 11.000 personnes ont fui des affrontements entre les éleveurs et pêcheurs dans les nord du Cameroun. C’est ce qu’ont rapporté les autorités locales lundi 16 août. D’après une source sécuritaire, «une vingtaine de personnes ont été tuées dans la violence ethnique au Cameroun». Les affrontements sont causés par des trous creusés par les pêcheurs dans le sol camerounais.
Gayang Souare, gouverneur de Chari Baguirmi, au nord-ouest du Tchad, affirme que les ressortissants camerounais sont installés au Tchad. D’après lui, «des familles ont accueilli certains déplacés, alors que d’autres ont trouvé refuge dans des écoles et des églises».
«Nous avons pris des dispositions sécuritaires pour caser les réfugiés, les mettre en sécurité et sécuriser notre frontière pour éviter la transposition du conflit au Tchad parce que ce sont les mêmes populations, qui vivent de part et d’autre de la frontière avec le Cameroun», a déclaré Chari Baguirmi dans les propos relayés par Reuters.
«Il y a parmi eux des blessés qui nécessitent des soins médicaux immédiats et des enfants qui sont sans leurs parents. La capacité à subvenir aux besoins des réfugiés était rapidement dépassée», a-t-il ajouté.
Le 07 août dernier, au moins vingt-deux personnes ont été tuées dans un conflit entre des cultivateurs sédentaires et des éleveurs nomades dans l’extrême-nord du Cameroun. Selon les autorités camerounaises, l’une des raisons de cette violence ethnique est que les habitants ont acquis des armes ces dernières années. C’est en réponse à l’insécurité causée par le groupe jihadiste Boko Haram. Mais aussi les bandits locaux.
Ali Maliki