Près de dix personnes, dont un enfant, ont été tuées dans une attaque d’hommes armés à Djamangoundji, à environ 600 kilomètres au nord-est de Bangui, capitale de la Centrafrique, selon un responsable local.
Un député de la région, cité par l’AFP, rapporte que « les victimes, circulant sur des taxi-motos, ont été ligotées et égorgées ».
Le préfet Evariste Biguinindji confirme le décès de cinq chauffeurs de taxi-motos de Bria, quatre personnes d’Ippy et d’un enfant, précisant avoir décrété trois jours de deuil à compter de mercredi. Les forces de défense mènent actuellement des opérations de ratissage, tout en appelant au calme.
Lundi 25 novembre, les passagers, en route depuis Ippy pour une fête religieuse à Bria, ont été attaqués sur le chemin du retour par des personnes non identifiées.
Jacques Tafogo, député de Bria, s’est déclaré choqué par la violence de l’attaque, soulignant qu’il s’agit d’un événement sans précédent dans la région. Il fait également état des incidents similaires sporadiques, évoquant une attaque ayant coûté la vie à une dizaine de chauffeurs de taxi-motos en septembre.
Les taxi-motos ont cessé leurs activités jusqu’à vendredi en signe de deuil, tandis que les commerces restent ouverts. L’insécurité persistante dans la région est mise en lumière par cet événement tragique.
La région de Bria, riche en diamants et en or, a été le théâtre de combats meurtriers entre milices rivales fin 2016, forçant 80 % de la population à fuir. La récente levée de l’embargo sur l’exportation de diamants, en vigueur depuis 2013, n’a pas mis fin aux violences. L’exploitation de ces ressources précieuses, par des compagnies chinoises, américaines, rwandaises et russes, dont certaines liées au groupe Wagner, est une source potentielle de conflits.
Ephraïm Kafuti