Le Groupe de travail de l’ONU sur l’utilisation de mercenaires rattaché au Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations unies de Genève, a dénoncé l’utilisation des sociétés de sécurité privées par les autorités de Bangui, dans un communiqué. Le 31 mars dernier, le Groupe de travail des Nations unies avait alerté sur une longue série de violations graves des droits de l’homme qui sont attribuées aux mercenaires.
Ce lundi 3 mai, dans une enquête, RFI (Radio France International) a rencontré en Centrafrique des victimes des violences de certains mercenaires actifs dans ce pays, notamment des russes. Selon les autorités locales, aucun mercenaire russe n’est dans le pays. Discours officiels.
Dans son rapport, le Groupe de travail des Nations unies alerte sur des exactions attribuées aux mercenaires, notamment : « exécutions sommaires massives, détentions arbitraires, torture pendant les interrogatoires, disparitions forcées, déplacements forcés de population civile, ciblage indiscriminé d’installations civiles, violations du droit à la santé et attaques croissantes contre les acteurs humanitaires. »
Trois entités russes sont citées dans ce communiqué : le « Groupe Wagner », considéré comme le bras armé privé de Moscou, dont certains combattants sont depuis peu sous le coup d’une plainte pour un possible crime de guerre en Syrie ; « Sewa Security Services», société de droit centrafricain fondée à Bangui en 2017 et considérée comme la filiale de Wagner dans le pays ; et enfin « Lobaye Invest SARLU », une société minière fondée en Centrafrique en 2017, dont l’un des responsables a été placé sous sanctions par les États-Unis, raconte RFI.
Le Groupe de travail dit avoir recueilli les preuves de leur « implication dans une série d’attaques violentes » survenues en Centrafrique depuis décembre dernier.
Alimasi Kambale