Cinéma: Les séries sénégalaises ont la côte à Kinshasa

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Les séries sénégalaises s’imposent aussi dans les foyers congolais, notamment à Kinshasa, capitale de la RD Congo. Elles ont volé la vedette aux telenovelas mexicaines pendant la période de confinement. De « Maitresse d’un homme marié » à « Golden », en passant par « Pod et Marichou », les séries sénégalaises se sont favorablement positionnées aux côtés des sagas latines dans les foyers congolais. Ces dernières avaient déjà renvoyés à l’arrière-plan les théâtres et autres productions congolaises.

Cette vague des feuilletons made in Sénégal, grandement produits par la chaîne Marodi TV, et relayés dans les bouquets Canal Plus laisse entrevoir le début de l’éclosion de l’industrie cinématographie sénégalaise hors des frontières du pays de la Teranga. Les séries sénégalaises se sont appuyées sur les bases posées par leurs ainés ivoiriens ou burkinabè en y rajoutant un ingrédient qui l’a rendu plus attrayant : le drame.

Dans beaucoup de productions à Kinshasa, jusque-là, c’était de l’humour, des personnages déguisées en clowns. « Golden » au Sénégal ou « les Coups de la vie » en Côte d’ivoire sont venus révolutionner l’industrie cinématographique africaine.

Lise Kensey, une des téléspectatrices de la série « Golden », pense que « les sénégalais ont apporté une touche de plus, surtout au niveau de la forme. Il y a d’abord le décor qui est de plus en plus attrayant et les acteurs sont mieux vêtus, les bons cadrages. On peut sentir le professionnalisme rien qu’en observant ces éléments ».

Le contenu de ces nouveaux feuilletons à succès n’est pas non plus négligeable. Andie, fan de la série «Maitresse d’un homme marié»  en retient «de bonnes manières de se tenir dans son foyer, en tant que femme, ainsi que les valeurs de l’unité familiale». D’autres cinéphiles ont relevé la profondeur des récits. Les textes sont bien réfléchis et la suite des événements dans la série a une certaine logique. Les amateurs avouent que la religion ou la culture véhiculée par ces séries ne sont pas des obstacles à la compréhension du message. «Tant que nous pouvons nous identifier à un personnage, rapport à son rôle ou son histoire dans la série, ou si le message véhiculé est édifiant, c’est bon » avoue Bénédicte, une jeune congolaise dans la vingtaine.

Le Sénégal ne fait que s’ajouter à la liste des pays qui ont sublimé l’Afrique par leurs séries télévisées. Le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire avait déjà conquis les congolais avec les séries comme « Les Bobodioufs » et « Ma Famille ». Les deux productions présentaient, sur un fond d’humour, le quotidien des foyers africains en général, burkinabè ou ivoiriens en particulier.

Benoît Kazim

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