Lors de son discours d’investiture, le président Denis Sassou N’Guesso, réélu de la République du Congo, avait annoncé des mesures pour une bonne gouvernance économique au Congo dans les cinq prochaines années.
« La lutte contre la corruption et la fraude sont des chantiers entier pour le Président de la République à cause de l’impunité dans l’administration et les sphères du pouvoir », doute Ebara Péa, analyste économique.
« Lutter contre les antivaleurs, c’est du déjà entendu pour les résultats nuls que nous connaissons. Il y a des détournements chaque année dans les régies financières, dans les deux caisses des retraites (la CRF et la CNSS), mais il n’y a jamais eu d’enquêtes alors que les retraités cumulent des dizaines des mois d’arriérés de pension », déplore l’analyste Ebara Péa.
D’autres Brazzavillois ayant suivi les annonces du chef de l’Etat congolais sont aussi sceptiques. Pour eux, lors du mandat précédent, Denis Sassou N’Guesso avait fait des promesses il y a de cela cinq ans, mais rien n’a changé.
« Je suis admis à la retraite depuis 3 ans et depuis deux ans et demi j’essaie de régler la situation de ma retraite, mais sans succès. Je suis confronté au réseau de corruption qui nous exige des pourcentages pour l’aboutissement du dossier », s’est indigné Albert, ancien instituteur.
La situation difficile des étudiants et même celle des diplômés sans-emplois laissent perplexe plusieurs jeunes qui doutent des annonces du Président sur l’amélioration des conditions de vie qui leur sont promises.
Nous cumulons plus de deux ans d’arriérés de bourses et nos aînés qui ont eu leurs diplômes sont obligés de vivoter. Qu’est-ce qui changera avec les mêmes responsables qui ne sont sujets d’aucune interpellation, d’aucune poursuite alors qu’ils ont lamentablement échoué », a décrié Junior, un étudiant en Master 2 de Géologie à la Faculté des sciences techniques de l’université Marien Ngouabi.
Achille Tshitoko