Congo/Fespam : enfin le retour, huit ans après

Samedi 15 juillet, la 11e édition du Festival panafricain de musique (Fespam) s’est ouverte à Brazzaville dans un stade Alphonse Massamba-Débat, à moitié plein, illuminé par un impressionnant feu d’article. Un incontournable rendez-vous culturel qui renait de ses cendres après plus de huit d’arrêt.

Tout le dispositif avait pourtant été installé plus tôt. Mais ce n’est qu’un peu tard dans la soirée, alors que la nuit commence à tomber sur Brazzaville que les choses sérieuses débutent. Et pour l’occasion, c’est le président Denis Sassou Nguesso, lui-même, qui se charge de donner le go.

« Je déclare ouverte la onzième édition du Festival panafricain de musique », a-t-il lancé devant un public satisfait, mais aussi un parterre d’invités et de parties prenantes. « Que la fête soit belle », a ajouté le président congolais. Puis laisse la place pour le début d’un show haletant.

Pendant plusieurs heures. Le public au stade va recevoir sa dose. Après une agréable chorégraphie orchestrée sur une chanson traditionnelle, préparée par l’artiste Brazzavillois Aramougé, du groupe les musées d’art, se succèdent sous des acclamations, plusieurs artistes africains. Certains de renom, d’autres encore moins connus.

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Parmi les têtes d’affiches, figurait le congolais de l’autre rive, Ferré Gola. Accueilli sous les ovations du public. Il ne se fait pas prier pour sortir son artillerie lourde. De sa voix suave, il sublime le public avec Regarde-moi, un titre d’une douce mélancolie que la majorité de ses fans présents maîtrise par cœur. Pendant une trentaine de minutes, le public est servi. Et il communie bien avec l’artiste juste avant qu’il cède sa place à un autre.

Placé sous le thème : « La Rumba congolaise : Envol de la base identitaire vers les vestiges du patrimoine de l’humanité », cette nouvelle édition du Fespam, « est l’occasion de repenser ensemble la conservation de notre patrimoine musical, mais aussi de poser les bases qui permettront de structurer les industries culturelles et créatrices », a déclaré Lydie Pongault, ministre congolaise de l’Industrie culturelle, artistique, touristique et des Loisirs.

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Le FESPAM est une grande manifestation culturelle et scientifique à caractère biennal créée dans les années 90. Son but : faire la promotion de la musique au niveau du continent et de sa diaspora dans sa triple dimension : traditionnelle, moderne et religieuse. Le retour du festival samedi dernier, marque la fin d’une longue période de pause due notamment à la crise économique mais aussi celle sanitaire causée par la COVID-19.

Cette année, au moins 17 pays prennent part à cette onzième édition. Outre une centaine de prestations artistiques, il va être question de science aussi. Des panélistes triés sur le volet, vont se pencher sur la question de l’influence de la Rumba congolaise à travers le monde. Rumba congolaise, devenue depuis plusieurs mois, patrimoine immatériel de l’humanité. Le clap de fin du Fespam va intervenir le 22 juillet prochain.

Dinho Kazadi

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