La justice ivoirienne a, dans un procès en appel mercredi 22 mars, réduit à deux ans de prison avec sursis la peine de vingt-six militants du parti d’opposition de Laurent Gbagbo, ancien président ivoirien. Ils sont poursuivis pour trouble à l’ordre public lors d’une manifestation en février dernier à Abidjan.
Le 9 mars, le tribunal avait condamné ces militants du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) à 2 ans de prison ferme. « C’est un soulagement, c’était une situation profondément injuste de les voir en prison », a déclaré à l’AFP jeudi, l’un de leurs avocats,
Pour Me Sylvain Tapi, un des avocats de ces militants, cette décision de la justice ivoirienne est un soulagement. D’après l’avocat, « c’était une situation profondément injuste de les voir en prison ». Le 9 mars, le tribunal avait condamné ces militants du PPA-CI à deux ans de prison ferme.
Ces militants, dont certains sont des cadres du parti, avaient été arrêtés et placés en détention le 24 février, alors qu’ils manifestaient leur soutien au secrétaire général du PPA-CI, Damana Pickass. Ce dernier était convoqué par un juge d’instruction pour son rôle présumé dans l’attaque d’une caserne à Abidjan en 2021.
Après la condamnation en première instance, l’ONG Amnesty International avait appelé à la libération immédiate et inconditionnelle des militants en qualifiant leur détention d’arbitraire. Bien que qualifiant la manifestation de l’opposition de sauvage, Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement ivoirien, a déclaré à l’issue du conseil des ministres mercredi que le « le gouvernement n’a donné aucune instruction pour faire arrêter qui que ce soit ».
« L’exécutif ne veut pas s’immiscer dans les décisions de justice », a-t-il poursuivi.
Dinho Kazadi