Le Burkina Faso, porté par un groupe constitué de six jeunes sourds-muets, s’est offert la médaille d’or dans la finale du concours de danse de création aux IXᵉˢ jeux de la Francophonie.
En finale, ils étaient à quatre. La RDC, le Bénin, l’île Maurice et le Burkina Faso. Et chaque pays avait toutes ses chances. Mais c’est au groupe Burkinabè que le jury a décidé d’octroyer la médaille d’or. Pour sa chorégraphie dénommée : « Adepte de mon être ».
Pendant 15 minutes. Sur une musique onirique, « lady of the Dawn », de Peter Gundry. Le groupe se déploie sur scène et fait le remake de sa chorégraphie déjà présentée lors du tour qualificatif. Les artistes sont impressionnants, ils se transcendent, subliment les spectateurs comme lors de leur première prestation lundi.
Leur chorégraphie, savamment orchestrée, est un message, un moyen par lequel ces jeunes artistes sourds-muets cherchent à récupérer leur place perdue dans la société, en prouvant de quoi ils sont capables. « Notre chorégraphie est un langage d’espoir, une manière de contourner les difficultés et les discriminations qui existent dans le monde à l’égard des personnes en situation de handicap », explique Yaya Sanou, coach du groupe burkinabè.
En dehors de la RDC qui a remporté la médaille d’argent et le Bénin, celle de bronze. Un prix spécial du jury a été décerné aux artistes de l’île Maurice qui ont fini à la quatrième position.
Dinho Kazadi