Alors qu’ils sont impliqués dans les négociations de paix sur l’Ukraine, des dirigeants africains ont demandé le déblocage des exportations de céréales et d’engrais russes afin de relancer l’accord sur les exportations de céréales via la mer Noire, a déclaré l’Afrique du Sud jeudi 3 août.
Le groupe exhorte les Nations unies de prendre des mesures pour débloquer 200.000 tonnes d’engrais russes bloqués dans les ports de l’Union européenne.
Le mois dernier, la Russie s’est retirée d’un accord conclu sous l’égide de l’ONU qui autorisait l’Ukraine à exporter des céréales via la mer Noire, ce qui a entraîné une flambée des prix des céréales qui a durement touché les pays les plus pauvres.
« Les dirigeants ont appelé à des mesures spécifiques pour lever les obstacles aux exportations de céréales et d’engrais russes, permettant ainsi la reprise de la mise en œuvre complète de l’accord de la mer Noire », a rapporté Vincent Magwenya, porte-parole du président sud-africain Cyril Ramaphosa , lors d’un point de presse à Pretoria.
L’Egypte, l’Afrique du Sud et le Sénégal font partie d’un effort diplomatique de sept pays africains pour tenter de négocier la fin des hostilités entre Kiev et Moscou.
À l’issue d’un entretien avec Vladimir Poutine à Saint-Pétersbourg la semaine dernière, Cyrille Ramaphosa et six autres chefs d’État africains, dont Abdel Fattah al-Sisi de Egypte et Macky Sall du Sénégal ont lancé un appel à satisfaire certaines des demandes du Kremlin.
Moscou exige donc des garanties sur un autre accord concernant ses propres exportations, en particulier les engrais.
Mervedie Mikanu