Au moins de cinq militaires tchadiens tués dans une attaque d’homme armés dans la région du lac Tchad, dans l’ouest du pays. L’annonce a été faite par le général Mahamat Idriss Déby Itno, président de la transition au Tchad, dans une publication sur Facebook mercredi 23 février.
Selon Mahamat Déby, qui ne livre aucune autre information sur ses circonstances, pas plus que des responsables des autorités locales contactées par l’AFP, les faits se sont produits dans la localité de Kaiga Kindjiria, à environ 150 km au nord de la capitale N’Djamena. « Cette nouvelle perte imputable à une embuscade terroriste de la secte Boko Haram rappelle les défis sécuritaires posés par le terrorisme auxquels nous sommes toujours confrontés », a écrit le président Mahamat Idriss Déby.
« Le sang versé par nos soldats ne sera pas vain. Nous gagnerons cette guerre contre les illuminés de Boko Haram », a conclu le jeune général-président de 37 ans, dont l’armée est aussi un pilier de la guerre contre les jihadistes dans tout le Sahel au côté de l’armée française.
Les autorités appellent indistinctement « Boko Haram » le groupe djihadiste nigérian du même nom et sa branche dissidente État Islamique (EI) en Afrique de l’ouest (Iswap), qui ont installé des camps sur la multitude d’îlots couvrant le bassin du lac Tchad, vaste étendue d’eau et de marécages qui étend ses rives dans quatre pays : Tchad, Niger, Cameroun et Nigeria.
Les djihadistes conduisent régulièrement des attaques contre les militaires et les civils dans toute la zone. En août, au moins 26 militaires tchadiens avaient été tués dans la région du lac Tchad, près de la frontière avec le Cameroun, par des djihadistes qui ont aussi multiplié, ces dernières années, les attaques meurtrières contre les forces de sécurité et les civils dans l’extrême nord du Cameroun.
AFP/Sahutiafrica