Reconnus coupables d’assassinats, violations de consignes et complicité de meurtres de deux femmes et de leurs deux enfants en 2015, quatre de cinq militaires camerounais ont écopé d’une peine de dix ans de prison. C’est le verdict rendu à l’audience, lundi 21 septembre au tribunal de militaire de Yaoundé.
Le soldat Ghislain Landry Ntientche écope d’une peine de deux ans de prison. Une condamnation pour «violation de consigne».
La scène de l’assassinats des femmes a été filmée et avait ému le Cameroun. Le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique Centrale, se dit être déçu des décisions des juges dans cette affaire.
Ils affirment que les familles des victimes n’ont même pas eu droit à une indemnisation. « On les a condamné à dix ans de prison dans un procès à huit clôt. Rien ne prouve que c’était un procès équitable. Un tel procès, c’est pour protéger le commanditaire et après les libérer», a déclaré sur RFI Maximilienne Ngo, présidente du Rdhac
Ce procès a fait suite à la diffusion d’une vidéo sur la toile en 2018, où on voyait l’exécution choquante de deux femmes et deux petits enfants tués à bout portant par des militaires. D’abord, l’armée camerounaise avait réfuté les accusations selon lesquelles il s’agissait de ses hommes. Des enquêtes ont permis d’identifier les auteurs et la région dans la quelle l’assassinat a eu lieu.
D’autres sources renseignent que les condamnés soupçonnaient leurs victimes de collaborer avec le groupe terroriste Boko Haram, très actifs dans le région.
Inès Kayakumba