Doigt par ci, doigt par là…
Le peuple se doit de doigter la misère avec la même tendresse légendaire reconnue à nos policiers…Sinon, ce sera toujours les pleurs, les misères, les rancœurs, les plaies, les haines, les peines, les embrassades brutales, les embuscades planifiées. Bref, tout ce qui rappelle en pis la notion de doigt mal introduit…
Lors de la marche de l’opposition mercredi 15 septembre, Martin Fayulu s’est plaint d’avoir été doigté. « On m’a fait tout ce qu’on peut faire, on m’a mis les doigts partout. Ils voulaient que j’aille dans leur véhicule. J’ai dit vous n’arriverez pas. Ils n’arriveront jamais », a déclaré Martin Fayulu, opposant congolais.
Doigt par ci, doigt par là…
Un doigt, ça va, deux ça va encore, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, ensuite des autres mains avec des doigts. Et encore d’autres mains toujours avec des doigts, mais quelle violation cruelle de l’intégrité physique ? C’est méchant, cruel, vil, indigne, sale, et le pire est que ce genre de violence, on ne le voit jamais. Ou du moins presque jamais quand il faut aller finir la guerre à l’Est-Majesté. Savoir tant doigter pourrait ramener la paix, ce n’est pas sorcier… Mais, sur les vidéos en ligne, on ne voit presque pas quand est-ce que l’opposant est doigté, alors qu’il est brutalisé.
Doigt par ci, doigt par là…
Heureux encore qu’on ait que dix doigts… Sinon… J’imagine…Je pense..Je crois…Je peux affirmer…J’ose affirmer que cela doit servir à tout…Sauf à doigter des gens contre leur gré ! En plus des mains baladeuses, les doigts deviennent baladeurs à la recherche d’on ne sait quel trou.
Christian Gombo