Abdel Fattah al-Sissi, président égyptien a critiqué la gestion par l’Europe de la crise migratoire et de son refus d’accueillir les réfugiés qui arrivent à ses frontières. C’est ce qu’a rapporté la présidence égyptienne dans un communiqué publié mardi 11 janvier. Il affirme que l’Egypte a accueilli des millions de personnes qui ont quitté leur pays d’origine à cause des conflits et de la pauvreté.
« Contrairement à d’autres pays, l’Egypte ne retient pas les migrants dans des camps de réfugiés, mais les autorise à vivre librement au sein de la communauté. Je parle d’un chiffre conséquent, pas de cinq ou dix mille personnes, que nos amis en Europe refusent de recevoir », a lâché le président égyptien.
Il précise que son gouvernement a renforcé la sécurité aux frontières ces dernières années et a réussi à empêcher l’Egypte de devenir un point de départ pour les migrants fuyant les conflits et la pauvreté en Afrique et au Moyen-Orient. « Nous n’avons pas permis aux gens d’utiliser l’Égypte comme un point de passage où les gens traversent dans l’inconnu et font face à un destin très dur dans la Méditerranée tout en migrant vers l’Europe », a-t-il ajouté.
L’Afrique du Nord continue d’être l’origine et la destination d’un grand nombre de réfugiés et de personnes déplacées. Des conflits et de la violence jouent un rôle majeur dans les déplacements à l’intérieur et à partir de la sous-région. Pendant une décennie et l’instabilité politique a forcé des centaines de milliers de personnes à quitter leur foyer. La fourniture d’aide humanitaire a également souvent été entravée, tandis que des services tels que l’eau, les infrastructures de santé et l’éducation sont régulièrement ciblées, selon les Nations unies.
La Rédaction