Dévoilé plus de cinq mois après l’investiture du président Tshisekedi pour un second mandat, le gouvernement de Judith Suminwa Tuluka, Première ministre, comprend 54 membres, dont 18 femmes.
Dans cette équipe gouvernementale, le nombre de femmes représente un moyen de 32%. Quatre femmes sont nommées ministres, cinq comme vice-ministres et deux déléguées à l’Environnement et près les Affaires sociales, personnes vivant avec Handicap.
Si plusieurs femmes nommées seront à leur première, d’autres sont des habitués. Il s’agit, notamment d’Eve Bazaiba, maintenue à la tête du ministère de l’Environnement, mais aussi Acacia Bandubola, qui fait son retour dans l’exécutif aux Affaires foncières.
Mais ce sera une grande première pour Therese Wamba Wagner aux Affaires étrangères, Raissa Malu à l’Education nationale, Léonie Kandolo Omoyi à la tête du ministre du Genre, Yolande Elebe à la Culture, Chantal Mwadiamwita aux Droits humains et Noella Ayeganagato Nakwipon à la Jeunesse.
Me Eliane Kibubi, actrice de la société civile engagée dans la promotion des droits de femmes et coordonnatrice de la fondation Pakadjuma Résilience, parle d’une bonne « évolution de la représentativité féminine avec le 30% ». Même si elle nuance.
« Nous avons encore du chemin à faire. Aujourd’hui, c’est la première fois d’avoir une femme à la tête du gouvernement et c’est quelque chose à saluer et a félicité Mais cela ne suffit pas. Il y a lieu aussi de souligner que cette représentativité ne doit pas seulement se limiter dans les postes ministériels. Elle doit être à tout le niveau. Il faudra que tous les membres du gouvernement (femmes-hommes) main dans la main pour améliorer la situation sécuritaire, sociale, la justice ainsi que pour stabiliser le cadre macro-économique », prône Me Eliane Kibubi.
Nommé deux mois après la nomination de Judith Suminwa, le nouveau gouvernement devra être investi à l’Assemblée nationale dans les prochains jours.
Trésor Mutombo