Près de 147 cas de violences sexuelles ont été enregistrés en Ituri depuis le début janvier, selon une statistique publiée par l’ONG Sofepadi à Bunia, capitale provinciale de l’Ituri, Est de la RDC.
« C’est vraiment regrettable que la majorité des victimes soit des mineurs, avec 147 cas que nous avons documenté si nous faisons la moyenne c’est 49 cas chaque mois ce qui est énorme », a déclaré Noëlla Alifa, coordinatrice de cette organisation. Pour elle, le mouvement insurrectionnel favorise les violences sexuels dans cette région.
La situation sécuritaire demeure instable en Ituri. Pourtant, cette province est en état de siège depuis 2 ans. Mais des groupes, toujours actifs, tuent, violent, volent, kidnappent et incendient des maisons. Mme Alifa affirme que « cet activisme de groupes armés favorise les séquelles dans plusieurs domaines de la vie humaine notamment alimentaire, sanitaire et mentale ».
« La situation sécuritaire est fragile, les groupes armés ne cessent de se multiplier. Les jeunes filles sont devenues vulnérables, et par la situation difficile de la vie parfois elles s’exposent elles-mêmes. Nous souhaitons que le processus de désarmement aboutisse, et que les miliciens respectent leurs engagements pour mettre fin à cette crise », a dit Noëlla Alifa.
RK