Au Bénin, le président Patrick Talon a instruit le gouvernement à diligenter une enquête pour rétablir la vérité et connaître les circonstances ayant conduit à la mort de quinze personnes dans des attaques dans le nord du pays en début de semaine.
Des sources locales et sécuritaires dans la région rapporte que dans la nuit de lundi à mardi, des hommes armés ont égorgé sept villageois dans la commune de Kerou. De nombreux autres ont disparu à la suite de cette attaque. Le jour d’après, une autre commune a été le théâtre des attaques. En fait, trois civils ont été tués dans la commune de Banikoara, près de la frontière avec le Burkina Faso.
Pour Wilfried Houngbedji, porte-parole du gouvernement, il s’agit de « criminels qui essaient de s’implanter, mais ils n’y arrivent pas, car il y a une réponse des forces de défense et de sécurité ».
« Ils s’emploient à vouloir démoraliser les populations, en menant des opérations de représailles de cette nature, aussi macabre. Ils veulent choquer les populations et leur faire croire que la réponse sécuritaire n’est pas à la hauteur, et qu’elles n’auraient leur salut qu’en se ralliant à leur cause », a-t-il dit.
M. Houngbedji indique que « ce drame montre que c’est un défi permanent ». Il déplore lors d’un point de presse, « un manquement dans la chaine des opérations » ait empêché les forces de sécurité de se déployer de façon préventive ».
Le Bénin est engagé dans une lutte permanente contre la violence djihadiste qui tente de s’implanter dans sa partie nord, frontalière du Burkina Faso confronté à une vague d’attaques terroristes depuis plusieurs années.
Dinho Kazadi