eNaira, monnaie électronique nigériane, va permettre aux personnes non bancarisées, soit 90% de la population du pays à faire des transactions par le canal des téléphones mobiles. Le Fonds monétaire international l’a annoncé dans un rapport publié mercredi 17 novembre. Selon le document, l’e-naira va apporter une plus grande transparence aux paiements informels. Et va aussi renforcer l’assiette fiscale du pays.
Le FMI indique que le Nigeria détient une économie informelle, où la majorité de la population n’a pas de comptes bancaires. « l’eNaira devrait améliorer l’inclusion financière si la majorité des personnes n’ayant pas de comptes bancaires seront impliquées », a noté le rapport.
Au Nigeria, près de 38 millions de personnes n’ont pas de compte bancaire, soit 36% de la population adulte. L’institution monétaire regrette que l’eNaira « soit fournie aux personnes qui disposent de comptes bancaires ». Mais sa couverture devrait « s’étendre à toute personne possédant un téléphone, même si elle ne dispose pas de compte bancaire ». Cela facilitera « une mise en œuvre plus directe et efficace des programmes de transferts sociaux ».
En octobre dernier, le gouvernement a lancé sa propre monnaie électronique, l’e-naira. Cette dernière devrait réduire les coûts de transferts de fonds. Ce qui permet à la diaspora nigériane d’envoyer plus facilement des fonds au Nigeria. Ce pays fait partie des principales destinations d’envois de fonds en Afrique subsaharienne, avec des revenus d’envois de fonds s’élevant à 24 milliards de dollars en 2019.
Evodie Koyeni