Ce jeudi 13 mars, la Communauté des Etats d’Afrique australe a mis fin au mandat de la mission militaire dans l’est de la RDC, théâtre de combats entre l’armée congolaise et les rebelles du M23, lors d’un sommet tenu en visioconférence.
La SADC ordonne le début d’un retrait progressif des troupes du territoire congolais. En fait, l’unité de la SADC est constituée de près de 1.300 unités. Les pays de ce bloc régional assurent tout de même être engagés à continuer de soutenir la RDC dans « sa quête de sauvegarde de son indépendance, de sa souveraineté et de son intégrité territoriale ».
Les chefs d’Etat, réunis jeudi, ont répété la « nécessité d’une solution politique et diplomatique avec toutes les parties, y compris les États, les parties non étatiques ».
Quatorze soldats sud-africains sont morts lors de la prise de Sake puis Goma en janvier par le groupe antigouvernemental M23, dont au moins deux casques bleus sous mandat de l’ONU, mais aussi engagés dans la mission de la SADC ; le Malawi et la Tanzanie ont été endeuillés respectivement par la mort de trois et deux militaires depuis le début de l’année.
Aucun chiffre n’est communiqué par l’organisation de coopération de l’Afrique australe, mais environ 1.300 unités de la SADC sont présentes en RDC, selon la chercheuse dans le domaine militaire Lindy Heinecken. Dont environ 1 000 Sud-Africains.
Après des mois de refus catégorique du président Tshisekedi, des « négociations de paix directes » entre délégations de Kinshasa et du groupe antigouvernemental doivent commencer mardi à Luanda, selon la présidence angolaise médiatrice du conflit. Une évolution qui pourrait permettre une désescalade dans cette crise.
Entre-temps, les rebelles du M23 gagnent du terrain. Depuis, ils ont pris le contrôle de la ville de Goma et de Bukavu après une offensive éclair.
La Rédaction

