Les civils n’ont été touchés lors des frappes aériennes à Togoga, a affirmé le colonel Getnet Adane, porte-parole de l’armée éthiopienne, ce jeudi 24 juin. D’après lui, «l’armée a bombardé les forces fidèles au Front populaire de libération du Tigré (TPLF) habillés en civil». L’armée rejette les allégations émises par un groupe de travailleurs médicaux de Mekelle. Mais jusque-là, aucun bilan n’a été avancé après ces frappes.
L’armée promet d’établir un bilan dans les jours à venir. Pour Getnet Adane, le TPLF utilise la propagande. Mais aussi une simulation des blessures. «Les frappes aériennes étaient une tactique militaire courante et que les forces gouvernementales ne visaient pas les civils», a-t-il déclaré à Reuters.
«Les combattants n’étaient pas à l’intérieur du marché mais qu’ils s’étaient rassemblés dans la ville pour commémorer l’anniversaire du bombardement de la ville d’Hawzen en 1988», a-t-il ajouté.
Mardi 22 juin, une quarantaine de personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées dans une frappe aérienne de l’armée éthiopienne sur le marché de Togoga, au Tigré. Depuis novembre 2020, des combats ont éclaté entre l’armée éthiopienne et le TPLF dans cette région. Plus de deux millions de personnes ont fui la zone de combat. Les Nations Unies ont alerté sur une menace d’insécurité alimentaire.
Ali Maliki