En Ethiopie, une frappe aérienne présumée ce week-end a tué vingt-six personnes dans la région d’Amhara, a annoncé un responsable de l’hôpital ce lundi 14 août.
Cinquante-cinq autres ont été blessées, selon la même source. « L’explosion a secoué la ville. Je ne sais pas si c’était un drone ou autre chose. Mais c’est tombé du ciel », a déclaré le responsable de l’hôpital de la place.
Alors qu’un groupe de défense des droits nommé par l’État détaillait les meurtres généralisés de civils depuis le début des combats ce mois-ci, les forces fédérales ont réussi à la fin de la semaine dernière à chasser les miliciens Fano de la plupart des grandes villes d’Amhara. Mais les affrontements se poursuivent dans d’autres parties de la région.
L’EHRC a déclaré avoir reçu des informations crédibles selon lesquelles des frappes et des bombardements à Finote Selam et dans d’autres villes avaient fait des victimes civiles.
La même source indique que ses enquêteurs ont documenté divers incidents depuis le début du conflit, notamment le meurtre de manifestants qui bloquaient les routes, le pillage d’armes et de munitions dans les postes de police et les prisons, et le ciblage de responsables de l’administration régionale d’Amhara.
Mais jusque-là, les autorités n’ont pas encore réagi après ces allégations.
Dans la capitale d’Amhara, Bahir Dar, des civils ont été tués dans les rues ou devant leurs maisons, selon l’EHRC, en ajoutant qu’il y avait des informations crédibles faisant état de nombreuses victimes civiles à Gondar, la deuxième plus grande ville de la région. Et d’exécutions extrajudiciaires par les forces de sécurité à Shewa Robit.
En Ethiopie, depuis la fin de la guerre civile de deux ans dans la région du nord du Tigré, les combats ont été alimentés par les accusations de Fano selon lesquelles le gouvernement fédéral tente d’affaiblir les défenses d’Amhara, constituent la plus grande crise de sécurité du pays.
Josaphat Mayi