Au Cap-Vert, le gouvernement décrète, lundi 20 juin, une situation d’urgence sociale et économique suite à la crise accentuée par les effets du conflit russo-ukrainien après ceux de la pandémie du Coronavirus et de la sécheresse.
Ulisses Correira e Silva, Premier ministre cap-verdien, affirme que « le pays engage, à présent une forte offensive diplomatique avec ses partenaires pour mobiliser plus de ressources ».
« Le gouvernement attend obtenir plus de soutien de la part de la communauté internationale pour continuer à financer les de protection des familles et des entreprises déjà adoptées », a-t-il déclaré devant un parterre de journalistes à Praia, la capitale.
« Nous avons adopté plusieurs mesures, depuis mars dernier, pour stabiliser les prix des produits alimentaires et pétroliers. Mais aussi pour aider les familles les plus vulnérables, et le coût total de ces mesures est de 9 milliards d’escudos (81,6 millions d’euros) d’ici à fin 2022 », a dit M. Correira.
Il encourage « les Cap-verdiens à l’épargne ». Mais selon les données, l’inflation a atteint 8% cette année. Pourtant, elle était à 1,9% à la même période en 2021.
Le Cap-Vert, dont le PIB dépendait à 25% du tourisme avant le Covid-19, avait été sévèrement affecté par la pandémie. À ce jour, au moins neuf Capverdiens sur 100 sont menacés d’insécurité alimentaire, alors qu’en 2020, en pleine pandémie, ils n’étaient que 2%, ont alerté les autorités.
Dinho Kazadi