Au Gabon, les magistrats ont entamé une grève générale illimitée sur tout le territoire du pays, a annoncé le Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag) ce lundi 19 décembre. Ce syndicat exige une revalorisation salariale et un changement de statut.
Mais le gouvernement n’a pas encore réagi quant à ce. « C’est une situation de ras-le-bol (…) les magistrats gabonais sont mal rémunérés. Vous ne pouvez pas demander aux gens d’êtres indépendants et de lutter contre la corruption alors que les salaires sont minables (…) On ne peut pas continuer à ce rythme-là », a commenté Germain Nguema Ella, président du Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag).
Le syndicat réclame également que de nouveaux véhicules de fonction soient mis à disposition des magistrats.
« Nous voulons que le projet de nouveau statut élaboré avec le ministère sorte des tiroirs. Ce projet vise un meilleur fonctionnement de la justice, la promotion de valeurs éthiques et déontologiques, l’amélioration des conditions de vie et de travail des magistrats », a-t-il précisé.
Mais un service minimum sera néanmoins assuré. « Les audiences d’urgence seront maintenues, mais qu’il n’y aura plus d’audiences publiques. Les déferrements devant le procureur de la République seront limités, mais il sera toujours possible d’utiliser les voies de recours sur les décisions rendues », a conclu M. Nguema Ella.
Le Gabon est classé dans le dernier tiers des pays les plus corrompus au monde et pointe à la 124e place sur 180 dans l’index de Transparency International (2021) sur la perception de la corruption.
Ali Maliki