Le congrès de travail du Nigeria appelle à un sit-in contre l’augmentation des prix du carburant et de l’électricité dans le pays ce lundi 28 septembre.
Lors d’une conférence de presse tenue à logos, dimanche 27 septembre, le vice-président de ce syndicat a sollicité la fermeture des écoles, des banques et des aéroports. C’est pour permettre aux travailleurs de manifester leur mécontentement pour le bien de la nation.
Depuis le début du mois de septembre, le prix de l’essence à la pompe a atteint 162 nairas le litre (0,36 euros). Une augmentation de près de 15%, conséquence de la dérégulation voulue par le gouvernement nigérian.
Le même gouvernement a aussi annoncé une hausse des tarifs de l’électricité, passant de 33 à 60 nairas par kilowatt.
D’après les sources locales, le président nigérian, Muhammadu Buhari a défendu ces augmentations. Pour lui, « c’est une décision cruciale suite de l’effondrement des revenus pétroliers ».
« Il n’y a pas de provision pour les subventions du carburant dans le budget révisé de l’Etat pour 2020, et c’est tout simplement parce que nous ne pouvons pas nous le permettre, si nous voulons avoir les fonds nécessaires pour la santé, l’éducation et autres services sociaux”.a-t-il déclaré.
Une décision qui a suscité la colère de la population nigériane. Pour elle, l’état doit baisser le prix du carburant et celui l’électricité.
Pour le gouvernement, la situation est difficile, les caisses de l’Etat affectées par la chute du prix du baril. Il cherche à les renflouer ou à trouver des investisseurs dans ce secteur.
Les syndicats font régulièrement pression depuis plusieurs années sur le gouvernement pour préserver les subventions sur les importations de produits pétroliers. Elles coûteraient chaque années plus de deux milliards de dollars à l’État nigérian, renseigne la Radio France Internationale(RFI).
Inès Kayakumba