La rébellion du M23 ne peut pas résister à la force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’est (EAC), affirme le lieutenant-général Peter Elwelu, chef d’état-major adjoint de l’armée ougandaise dans un communiqué publié jeudi 3 novembre.
« Si les forces régionales de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) déployées décident à l’unanimité de repousser le M23 dans l’Est de la RDC, cela ne prendra même pas 24 heures. Ils le savent très bien », a-t-il déclaré. Il indique que les partenaires régionaux et internationaux devraient s’unir pour faire face à l’insécurité dans l’est de la RDC.
« Il est nécessaire de rassembler toutes les parties et tous les participants concernés et d’engager un dialogue en tant que force unifiée pour maîtriser l’ennemi », a dit le lieutenant-général Elwelu.
Pour lui, la force régionale a besoin d’un soutien logistique pour être efficace et que sans cela, il ne serait pas facile d’avoir un impact.
La RDC considère le M23 comme un groupe terroriste et a refusé d’avoir des pourparlers avec ses dirigeants. Les rebelles du M23 ont continué d’avancer sur divers territoires à partir de la ville de Bunagana et ont coupé deux frontières reliant l’Ouganda à la RDC.
La résurgence du M23 a brouillé les relations entre la RDC et le Rwanda qui s’accusent mutuellement de soutien aux groupes rebelles. Pour Kinshasa, le M23 est un mouvement terroriste soutenu par le Rwanda. Des accusations rejetées par Kigali qui à son tour, accuse l’armée congolaise de coaliser avec les rebelles rwandais FDLR.
Lundi 31 octobre, un groupe de parlementaires congolais et d’activistes de la société civile ont demandé au président Félix Tshisekedi de rompre les relations diplomatiques avec l’Ouganda, l’accusant de soutenir les rebelles.
« L’Ouganda ne soutient pas le M23, car ce serait suicidaire puisque cela va menacer les bonnes relations existantes entre la RDC et l’Ouganda qui ont conduit à mener des opérations conjointes contre les rebelles ADF. De l’avis de l’Ouganda, le M23 devrait revenir à ses positions pour qu’un véritable dialogue ait lieu », a souligné le gouvernement ougandais dans un communiqué.
Ali Maliki