Au Kenya, les opérations d’autopsie et d’identification de victimes, d’un jeûne mortel organisé par une secte dans la forêt de Shakahola, ont débuté ce lundi 1er mai, selon le ministère de l’Intérieur.
Il s’agit d’une centaine de corps retrouvés, où se réunissaient les adeptes d’une secte. Pour Kethire Kindiki, ministre kényan de l’Intérieur, ces opérations sont « une étape cruciale et peuvent prendre environ une semaine ».
En fait, ces autopsies doivent permettre de déterminer les causes des décès. De nombreux adeptes sont morts de faim après avoir suivi les préceptes de Paul Mackenzie Nthenge, pasteur autoproclamé, soupçonnent les enquêteurs. M. Mackenzie prônait de jeûner jusqu’à la mort pour rencontre Jésus.
Dr Johansen Oduor, chef des services nationaux de médecine légale, indique que « des opérations d’identification par prélèvement ADN sont menées simultanément, dont les résultats complets pourraient ne pas être connus avant des mois ».
Un total de 109 personnes, dont une majorité d’enfants, sont mortes dans la forêt de Shakahola où se réunissaient les adeptes d’une secte appelée Eglise Internationale de Bonne nouvelle, selon un bilan encore provisoire. Les recherches de corps et de fosses communes dans cette forêt ont été temporairement arrêtées en raison des fortes pluies, selon M. Kindiki.
Vendredi, il a confié que les rapports préliminaires obtenus indiquent que certaines victimes ne sont peut-être pas mortes de faim. Certains corps portaient des blessures.
Après la révélation de ce qui est désormais appelé le massacre de la forêt de Shakahola, le Kenya a vu l’affaire prendre un rebondissement inattendu jeudi avec l’arrestation d’un des plus célèbres pasteurs du pays, Ezekiel Odero, soupçonné d’y être lié. Les deux pasteurs, actuellement détenus, doivent comparaître mardi devant des tribunaux de deux villes différentes.
Mervedie Mikanu