Ce vendredi 4 octobre, l’Unité d’intégrité de l’athlétisme (AIU) a annoncé la suspension provisoire d’Emmaculate Anyango pour dopage.
L’athlète de 24 ans, également médaillée d’argent du 3.000 m aux Championnats d’Afrique des moins de 20 ans en 2019, a été contrôlé positif à la testostérone et l’érythropoïétine (EPO), a indiqué l’AIU sur son site internet, sans préciser la date du test.
Elle fait face à une mesure disciplinaire et est interdite de participation à toute compétition ou activité d’athlétisme jusqu’à ce qu’une décision finale soit rendue. Elle encourt jusqu’à quatre ans de suspension, selon le code de l’Agence mondiale antidopage (AMA).
Emmaculate Anyango est devenue en janvier la deuxième athlète féminine à passer sous la barre des 29 minutes (28:57), lors du 10 km de Valence (Espagne) remportée par sa compatriote Agnes Jebet Ngetich en pulvérisant le record du monde de la discipline ( 28h46).
Le Kenya a investi massivement et refondé son agence antidopage (ADAK) pour redorer son image après une série de scandales de dopage qui ont failli le faire bannir des Jeux olympiques de Rio en 2016, et lui ont valu d’être déclaré non conforme par l ‘Agence mondiale antidopage (AMA).
Quelque 78 athlètes ont été sanctionnés au cours des trois dernières années. En juin, l’ADAK a notamment infligé sa première suspension à vie à la marathonienne Beatrice Toroitich et une suspension de six ans au détenteur du record du 10 km sur route chez les hommes, Rhonex Kipruto.
Le gouvernement a annoncé en avril 2023 qu’il investirait 25 millions de dollars sur cinq ans pour lutter contre le fléau du dopage, avant de réduire drastiquement cette somme en raison des coupes budgétaires imposées par le gouvernement.
AFP/Sahutiafrica